Qu’est-ce que la violence sexuelle?
La violence sexuelle est un terme général qui inclut de nombreux actes tels que l'agression sexuelle, le harcèlement sexuel, le viol, le fémicide (meurtre de femmes), ainsi que de nombreuses autres pratiques telles que la mutilation génitale féminine, l'exploitation sexuelle et l'esclavage/prostitution sexuelle.
La violence sexuelle peut inclure:
- Pénétration forcée orale, vaginale et anale
- Touchages, baisers, caresses forcés
- Participation forcée à des actes sexuels
- Actes sexuels forcés impliquant des armes ou des objets
- Exposition forcée à un comportement sexuel
- Comportement sexuel forcé
- Abus sexuels pendant l'enfance
- Sexualité manipulatrice
- Exposition forcée à des informations sexuelles
- Discrimination fondée sur le sexe
- Intimidation sexuelle, menaces et peur
La violence sexuelle comprend également les attitudes et les comportements générés, tolérés et justifiés par le sexisme et la misogynie. La misogynie est un terme qui fait référence à la haine des femmes.
1 femme sur 4 sera agressée sexuellement au cours de sa vie. Parmi ces agressions, la moitié concerneront des femmes de moins de 16 ans.
(Direction de la condition féminine de l’Ontario)
L’agression sexuelle est tout acte non désiré de nature sexuelle imposé à une autre personne. Cela peut signifier n’importe quoi, depuis des attouchements non désirés de nature sexuelle jusqu’au viol. Le harcèlement sexuel peut inclure des comportements tels que des commentaires sur le corps d’une personne, des blagues sexistes ou sexuellement explicites, des dessins animés ou des affiches, ou encore des blagues homophobes. Les individus affirment parfois que leur comportement n’avait pas pour but d’offenser ou de blesser. Cependant, l’absence d’intention ne constitue pas une défense contre la violence sexuelle. La question importante est de savoir comment le comportement affecte le destinataire.
La violence sexuelle est perpétrée partout dans le monde – dans les foyers, dans les communautés, sur les lieux de travail, dans la rue et au sein des institutions sociétales – dans les écoles, les prisons, les églises, les établissements de santé, les organisations sociales et les systèmes gouvernementaux, partout dans le monde. La violence sexuelle ne fait aucune discrimination.
Qu’est-ce que l’abus sexuel sur enfant?
L'abus sexuel sur enfant, y compris l'inceste, est défini comme l'exploitation sexuelle d'un enfant par un adulte.
Il peut inclure:
- être touché, caressé, regardé, parlé, étreint et/ou embrassé de manière sexuelle;
- relations sexuelles orales et/ou anales;
- viol et/ou pénétration numérique;
- exposition à du matériel pornographique (y compris participation forcée);
- obligés de regarder des adultes se livrer à des comportements sexuels;
- être forcé de toucher des adultes ou vous-même de manière sexuelle.
On estime qu’une fille sur trois et un garçon sur sept sont victimes d’abus sexuels avant l’âge de dix-huit ans.
(Rapport Bagley, 1984)
Il est généralement admis qu'environ 80 % des délinquants sont connus de l'enfant ; dans moins de 20% des cas, ce sont des étrangers. Plus de 95 % des délinquants sont des hommes. Vous ne pouvez pas reconnaître un agresseur d'enfants simplement en le regardant. Ils semblent être des gens très « normaux ». Il peut s'agir d'un père, d'un beau-père, d'un grand-père, d'un frère, d'un oncle, d'une mère, d'une belle-mère, d'une grand-mère, d'une sœur, d'une tante, d'une cousine, d'une famille d'accueil, d'un enseignant, d'un chef religieux, d'un conseiller de camp, d'un chef scout, d'un entraîneur d'équipe, d'un médecin, d'un thérapeute, d'un voisin, d'un ami. de la famille, d'autres enfants, d'étrangers, de conseillers d'orientation scolaire, de policiers, etc.
One in ten Canadians experience at least one type of sexual abuse prior to age 15. (Stats Canada 2018)
Panneaux d'avertissement
Les enfants victimes d’abus sexuels peuvent présenter de nombreux comportements différents. Certains comportements incluent:
- retrait
- pleurs
- se plaindre de maladies physiques
- adopter des comportements destructeurs
- se comporter de manière sexuellement inappropriée
- j'ai du mal à dormir
- mouiller le lit
- peut s'enfuir
- se livrer à l'automutilation
- peut avoir des problèmes de concentration
Qu’est-ce que la culture du viol?
La culture du viol est un environnement sociétal dans lequel le viol et d’autres formes de violence sexuelle sont normalisés, excusés, voire tolérés. Cette culture se perpétue par divers moyens, notamment les représentations médiatiques, les attitudes sociales et les pratiques institutionnelles qui banalisent ou rejettent la gravité de la violence sexuelle. Dans la culture du viol, les victimes sont souvent blâmées pour leurs propres agressions, et les actions des auteurs sont minimisées ou ignorées.
L’un des éléments clés de la culture du viol est l’utilisation généralisée d’un langage, d’images et de comportements qui objectivent et dégradent les femmes. Cela peut inclure tout, depuis les blagues sexistes et les représentations médiatiques qui sexualisent la violence jusqu'aux manières plus insidieuses par lesquelles les victimes sont blâmées pour leur propre agression. Par exemple, se demander ce que portait une victime, combien elle avait bu ou pourquoi elle se trouvait à un endroit particulier à un moment donné déplace la responsabilité de l'agresseur vers la victime.
La culture du viol se manifeste également dans le traitement juridique et institutionnel des cas d’agression sexuelle, où les victimes peuvent être confrontées au scepticisme, à l’incrédulité ou au rejet pur et simple lorsqu’elles racontent leurs expériences. Le système judiciaire échoue souvent à demander des comptes aux auteurs de ces actes, renforçant ainsi l’idée selon laquelle la violence sexuelle n’est pas un crime grave. De plus, des mythes sociétaux, comme la croyance selon laquelle le viol n’est commis que par des inconnus dans des ruelles sombres, contribuent à l’incompréhension et à la minimisation des expériences des survivantes.
Combattre la culture du viol nécessite un changement fondamental dans la manière dont la société perçoit et parle de la violence sexuelle. Cela implique de lutter contre les attitudes de blâme des victimes, d’éduquer les gens sur le consentement et de tenir les auteurs responsables de leurs actes. En s’attaquant aux causes profondes et aux manifestations de la culture du viol, la société peut créer un environnement plus sûr et plus juste pour tous.
Qu’est-ce que le viol par un rendez-vous?
Le viol par un rendez-vous est un terme utilisé pour décrire une personne qui est forcée, par la coercition, la pression, l'intimidation ou la violence physique, par une personne qu'elle connaît, d'aller plus loin qu'elle ne le souhaite.
57% des viols se produisent lors de rendez-vous et 60% des agressions sexuelles se produisent dans des maisons privées (Direction de la condition féminine de l’Ontario)
La majorité des victimes de viol par un rendez-vous ou par une connaissance sont des jeunes femmes âgées de 16 à 24 ans.
(Direction de la condition féminine de l’Ontario)Le viol par un rendez-vous a le taux de signalement le plus bas de toutes les formes d'agression sexuelle. On estime que seulement 1 % de tous les viols sont signalés à la police.
(Direction de la condition féminine de l’Ontario)
Signes avant-coureurs de la violence dans les fréquentations
Les signes avant-coureurs de la violence lors d’un rendez-vous incluent:
Sortir avec quelqu'un qui:
- Est jaloux et possessif, ne vous laisse pas voir vos amis, vous surveille ou n'accepte pas de rompre
- Semble excessivement intéressé par vos déplacements, vous demande de l'appeler fréquemment sur votre portable tout au long de la journée, vous appelle fréquemment pour savoir ce que vous faites, à qui vous avez parlé
- Essaie de vous contrôler en donnant des ordres, en prenant toutes les décisions et en ignorant votre opinion
- Vous menace et vous amène à vous inquiéter de la façon dont il réagira aux choses que vous pourriez faire ou dire
- Est violent, a un mauvais caractère ou se vante d'avoir intimidé ou blessé autrui
- Tente de vous culpabiliser en disant des choses comme « Si tu m'aimes vraiment, tu le ferais… ?
- Devient trop sérieux à propos de la relation et trop rapidement
- Vous blâme quand il/elle vous maltraite
- Croit-il que les hommes devraient avoir le contrôle et que les femmes devraient être soumises? (ou vice-versa)
- Vous ne vous sentez en sécurité avec eux que lorsqu'il y a d'autres personnes autour. Vous êtes traité différemment selon les personnes présentes
Qu’est-ce que la traite des êtres humains?
La traite des êtres humains est un crime complexe impliquant l'exploitation d'individus à des fins de gain continu, généralement par le biais d'une série d'actes plutôt que d'un seul événement. Les victimes sont souvent réticentes à le signaler par peur ou par crainte de s’auto-incriminer, ce qui complique la tâche des forces de l’ordre lorsqu’il s’agit de rassembler des preuves. La loi cible toutes les personnes impliquées dans le processus de traite, du recrutement au contrôle de la victime.
La Ligne d’assistance canadienne contre la traite des personnes utilise le modèle Action-Relation et Objectif (A-RP) pour évaluer les situations de traite, en identifiant si les individus sont impliqués dans le recrutement, le transport ou le contrôle, et s’il y a une intention d’exploitation.
Les indicateurs de traite comprennent le recours à la force, la coercition, la tromperie et la rétention de documents de voyage. Les victimes peuvent toujours être victimes de la traite même sans ces facteurs, en particulier dans les cas d'exploitation par le travail.
La traite des êtres humains se distingue du trafic d’êtres humains, qui implique le franchissement illégal des frontières sans recours à la force ni à l’exploitation.
La traite commence souvent lorsque le trafiquant identifie une personne vulnérable, instaure un climat de confiance, puis exploite sa vulnérabilité par le contrôle et les abus.
Qui est le plus à risque?
Bien que les femmes représentent la majorité des victimes de la traite des personnes au Canada, les hommes et les enfants peuvent également en être victimes. Les personnes les plus susceptibles d’être à risque comprennent:
- Les personnes socialement ou économiquement défavorisées, y compris les femmes, les jeunes et les enfants autochtones, les migrants et les nouveaux immigrants, ainsi que les jeunes en fuite ou sans abri.
- Filles et femmes susceptibles d’être attirées vers les grands centres urbains ou de s’y installer volontairement
Les lieux à haut risque pour le trafic sexuel comprennent:
- Services d'escorte
- Internet (notamment les sites de petites annonces)
- Motels/hôtels
- Salons de massage
- Ateliers de mannequins
- Discothèques/bars
- Résidences privées
- Abris
Les zones à haut risque de trafic de main-d'œuvre comprennent:
- Sites agricoles
- Chantiers
- Servitude domestique
- Restaurants
Statistiques Canadiennes
Selon la GRC, entre 2005 et décembre 2018, des accusations spécifiques de traite de personnes ont été portées dans 531 cas. Parmi ces cas:
- 510 étaient domestiques (principalement exploitation sexuelle);
- 21 étaient internationaux (principalement travail forcé);
- 327 victimes ont été impliquées;
- 257 personnes ont été reconnues coupables de délits multiples;
- 316 restent devant le tribunal (impliquant environ 511 accusés et 420 victimes);
- 143 ont abouti à des condamnations spécifiques et/ou liées à la traite des êtres humains (c.-à-d. proxénétisme, vivre des produits de la prostitution, séquestration, tenue d'une maison de débauche, etc.)
Cependant, en raison de la réticence des victimes et des témoins à se manifester et de la difficulté d'identifier les victimes, il est encore difficile d'évaluer l'ampleur de la traite des personnes au Canada.
À ce jour, la peine la plus longue au Canada pour traite d’êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle est de 23 ans (condamnation par un juge) tandis que celle pour travail forcé est de 9 ans (plaidoyer de culpabilité).
Source: https://www.canadianhumantraffickinghotline.ca
Le consentement ne consiste pas seulement à dire non
La définition du consentement est la suivante : L'accord volontaire de la victime de se livrer à une activité sexuelle.
Il n’y a pas de consentement lorsque:
- la victime/survivante se soumet en raison de menaces ou de force
- la victime/survivante se soumet en raison de la menace de violence ou de force envers un tiers
- un tiers parle au nom de la victime/survivante
- la victime/survivante est incapable de consentir à l'activité en question
- la victime/survivante est sous l’influence de drogues ou d’alcool et n’est pas en mesure de consentir
- la victime/survivante se livre à une activité sexuelle parce que l'accusé l'incite en abusant d'une position de confiance, de pouvoir ou d'autorité
- la victime/survivante exprime par des mots ou par un comportement un manque d’accord ou de consentement
- la victime/survivante consent d'abord, mais retire son consentement et ne souhaite pas poursuivre l'activité
- les enfants de moins de 14 ans sont jugés incapables de consentir à une activité sexuelle avec des adultes
- les mensonges et/ou la tromperie sont utilisés pour obtenir du « sexe »
Vous avez le droit de changer d'avis
Même si vous avez consenti à une activité sexuelle, vous avez le droit de changer d’avis. Si vous avez exprimé par des mots, des gestes ou un comportement que vous ne souhaitez pas continuer, toute activité sexuelle doit cesser!
Personne n’a le droit de faire ces choix à votre place.
Si vous avez été agressé sexuellement...
Vous ressentez peut-être:
- Peur, confus, trahi, en colère, déprimé ou comme si tu voulais mourir
- Comme si c'était ta faute (ce n'était pas le cas)
- Comme si c'était un secret que personne ne comprendrait et que tu devais le supporter seul
- Comme si tu perdais la tête
- Vous avez des difficultés à manger, à dormir ou à avoir des relations intimes
- Like the assault is happening all over again because the memories are so real (flashbacks of the assault)
Si quelqu'un que vous connaissez a été agressé...
Croyez-les. Sachez qu'ils n'ont aucune raison de mentir.
- Ne les jugez pas et ne les blâmez pas
- Je ne trouve pas de raisons d'excuser ce qui s'est passé
- Écouter. Laissez-les vous en dire autant ou aussi peu qu'ils le souhaitent
- Dis-leur que ce n'était pas de leur faute
- Demandez-leur ce dont ils ont besoin. Ne leur dis pas ce dont ils ont besoin
- Aidez-les à trouver du soutien
- Rappelez-leur leurs compétences et leurs points forts
- Obtenez du soutien pour vos propres sentiments